Manager : rôle ou (im)posture ?
- Carole Dubois
- 24 mars
- 2 min de lecture
Devenir manager, c’est souvent perçu comme une étape de carrière, une reconnaissance. On vous confie une équipe, des responsabilités… et parfois, une boîte à outils censée vous guider. Mais entre le rôle et la posture, il y a un monde.
Rôle et posture : une distinction essentielle
Le rôle de manager, c’est ce qui est attendu : organiser, décider, coordonner. Il est visible, presque "fonctionnel". Il s’exprime dans les tâches quotidiennes : planifier les activités, fixer des objectifs, faire des arbitrages.
La posture, c’est l’attitude qu’on adopte dans ce rôle. Et c’est là que les choses se jouent. La posture traduit la manière dont le manager va occuper l’espace relationnel : comment il écoute, comment il soutient, comment il donne du sens. C’est la différence entre "avoir" une équipe et "se mettre au service" de cette équipe.
Une posture basse : servir plutôt que diriger
Je crois qu’un "bon" manager n’est pas celui qui prend toute la lumière, mais celui qui se place au service de son équipe. Adopter une posture basse, c’est être en appui : écouter, lever les obstacles, créer les conditions pour que les autres réussissent.
Cela signifie reconnaître que le rôle du manager n’est pas de détenir toutes les réponses, mais de poser les bonnes questions. Manager, ce n’est pas diriger au-dessus, c’est soutenir en-dessous.
Le risque de l'imposture managériale
À l’inverse, une imposture managériale peut s’installer quand le rôle prend le dessus sur la posture. Cela se traduit par des comportements qui mettent la distance plutôt que le lien : donner des ordres sans comprendre les enjeux, se protéger derrière des process, croire qu’avoir le titre suffit à incarner le leadership. On endosse alors le costume du manager, mais sans incarner la fonction.
Former les managers à cultiver leur posture
Quand j’accompagne de nouveaux managers, je ne cherche pas à leur apprendre à "faire faire", mais à accompagner. À comprendre le système dans lequel ils évoluent, à repérer les leviers d’action, et surtout à cultiver cette posture de service qui permet à une équipe de grandir.
Mon intention n’est pas de leur fournir des recettes toutes faites, mais de les aider à trouver leur propre équilibre entre rôle et posture. Parce que manager, c’est un exercice délicat, qui ne peut se faire sans intégrité et congruence.
Et vous, comment vivez-vous votre rôle managérial ?
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